Forêts du Haut-Jura

Perspective de travaux (2024/26) : 100 ha
Réalisés 0%
Coût des travaux : 60 K€
Financés 0%
Nino SCHERER BFC Tourisme

Nos actions sur le massif

Le Parc Naturel Régional du Haut-Jura est situé au Sud Est de la région Bourgogne-Franche-Comté à cheval avec la région Auvergne-Rhône-Alpes et frontalier du Parc Naturel Régional suisse du Jura Vaudois. Il s’étend sur près de 178 000ha. Ce Parc de moyenne montagne, créé en 1986 et couvert à près de 65% de forêts, se compose d’un patrimoine paysager remarquable résultant d’une mosaïque de milieux naturels dont les deux tiers se situe au-dessus des 800m d’altitude. Les forêts du Haut-Jura se veulent très différentes (en structure et composition) en fonction de leur étagement altitudinal. Essentiellement gérées en futaie irrégulière, ces forêts abritent aujourd’hui une diversité biologique très élevée. On y retrouve notamment un certain nombre d’espèces emblématiques comme le Grand Tétras, le Lynx boréal, la Gélinotte des bois, la Chevêchette d’Europe ou encore la Chouette de Tengmalm.

Amélioration, diversification et irrégularisation des peuplements forestiers du territoire

La situation des sapinières et pessières d’altitude

Concernant 28% des forêts du territoire, les peuplements résineux d’altitudes sont dominés par le sapin pectiné et l’épicéa. Pourtant en grande partie jardinées, ces forêts présentent une très faible diversité spécifique et sont d’autant plus vulnérables aux évolutions climatiques. Fortement fragilisées par les dernières canicules estivales, les sapinières et pessières d’altitude connaissent aujourd’hui une intensification des phénomènes de dépérissement.

La situation des peuplements mixtes de moyenne altitude

Concernant 42% des forêts du territoire, les peuplements mixtes de moyenne altitude sont dominés par un mélange de 3 essences : l’épicéa, le hêtre et le sapin. Comme pour les sapinières et pessières d’altitudes, ces forêts, en partie jardinées, présentent une faible diversité spécifique et sont aujourd’hui fortement exposées au risque climatique. Les phénomènes de dépérissement s’y intensifient également.

La situation des peuplements feuillus de basse altitude

Concernant 31% des forêts du Parc, les peuplements feuillus se concentrent en vallées ou au niveau du piémont jurassien, à un étage de végétation essentiellement collinéen. Ces peuplements forestiers balivables, bien souvent dominés par le Hêtre et le Charme, présentent une faible diversité spécifique. Ces forêts, bien que moins impactées par des dépérissements que les pessières d’altitude, restent aujourd’hui particulièrement sensibles et vulnérables aux évolutions climatiques.

Face à la vulnérabilité grandissante de l’ensemble de ces peuplements, les gestionnaires visent à diversifier au maximum les forêts du territoire en s’appuyant sur le travail de la régénération naturelle. Ces itinéraires de gestion participent également à l’amélioration de la qualité et de la structure des peuplements tout en protégeant les sols forestiers du tassement et de l’érosion (cloisonnements d’exploitation, maintien d’un couvert continu).

Le maintien des zones de prébois essentielles au sylvopastoralisme

Le sylvopastoralisme est une pratique qu’on retrouve essentiellement dans les zones de prébois du Doubs. Ces zones se veulent naturellement assez différentes les unes des autres en fonction de la station sur laquelle elles sont implantées et de l’intensité de pâturage à laquelle elles sont soumises. Ces deux paramètres donnant lieu à une mosaïque de milieux entre zones ouvertes pâturées et zones boisées. Malgré leur diversité, il est aujourd’hui constaté un vieillissement et une régularisation en Gros Bois de la majorité des prébois du massif, conduisant à de forts dépérissements (notamment sur les prébois d’altitude purs en épicéas). En vue de maintenir ces derniers, il devient donc urgent d’assurer leur renouvellement ainsi que leur diversification.

L’objectif de cet itinéraire de gestion porte donc sur : la maîtrise l’envahissement des zones de pâturage par le couvert forestier sur les zones faiblement pâturées ; la protection de la régénération naturelle sur les zones présentant une forte pression d’abroutissement afin d’assurer le renouvellement du couvert forestier sur les zones fortement pâturées ; et le travail au profit du mélange forestier en favorisant les peuplements mixtes composés d’essences résineuses et feuillues adaptées aux évolutions climatiques.

Agir pour renouveler les peuplements de pins sylvestres en favorisant une diversité d’essences

Ces peuplements issus de plantations des années soixante ne produisent pas de bois de qualité mais uniquement du bois énergie. Aujourd’hui laissés à l’abandon, ils sont par leur uniformité très vulnérables au changement climatique et sujets à des dépérissements importants. L’action de Sylv’ACCTES vise à les renouveler progressivement en favorisant la régénération naturelle par des coupes ciblées échelonnées dans le temps. Cela dans l’objectif de préserver les paysages et de favoriser une diversité d’essences et notamment celles qui pourront être utilisées par la filière bois d’œuvre.

Les forêts du Haut-Jura en images

La collectivité partenaire

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Les forêts accompagnées par Sylv’ACCTES

Une approche globale déclinée à des échelles locales : les actions de sylviculture sont adaptées à chaque massif et à leur problématique.

Sylv’ACCTES est aujourd’hui déployée sur trois régions : Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Grand Est.
Elle expérimente son dispositif en Bourgogne-Franche-Comté et Ile de France