Forêts du Grand Annecy

Perspective de travaux (2024/27) : 100 ha
Réalisés 0%
Coût des travaux : 100 K€
Financés 0%

Nos actions sur le massif

Le contexte forestier

La forêt une partie intégrante du paysage du Grand Annecy

Le massif forestier du Grand Annecy couvre une importante partie du territoire et constitue une composante incontournable des paysages. 42% du territoire, soit un peu plus de 23 322 ha, est couvert, sur quatre espaces distincts :

  • le massif Semnoz-Val-Laudon ;
  • le massif Tournette-Veyrier ;
  • le massif Parmelan-Glières ;
  • et une dernière entité regroupant des tènements assurant le rôle de réservoirs et/ou de continuités biologiques (ex: Plateau des Bornes, Montagne d’Age, cours d’eau..).

Les forêts, sur le bassin annécien, se situent entre 700 et 1900 mètres d’altitude. On distingue trois étages de végétation : un étage collinéen de feuillus (de la chênaie à la hêtraie), un étage montagnard de forêts mixtes et résineuses (sapinière hêtraie/ pessière), et un étage subalpin à partir de 1 500 mètres d’altitude (pessières).

Amélioration et irrégularisation des peuplements à majorité feuillus (plaine et piémont)

Ces forêts de plaine, de l’Ouest du territoire annécien ou des piémonts des différents reliefs, ont peu fait l’objet de sylviculture fine jusqu’ici. Souvent délaissées, morcelées, elles sont sujettes à une gestion par à-coups. D’où l’originalité du scénario de gestion proposé dans le cadre de Sylv’ACCTES sur ce massif périurbain où les forêts endossent des fonctions de protection, d’accueil du public ainsi qu’un caractère patrimonial et paysager. Quel que soit le degré de maturité de l’écosystème forestier (de la frênaie à la hêtraie en passant par la chênaie), l’essence dominante sera menée en mélange intime avec tout le cortège existant et potentiel en régénération naturelle. Ainsi érables, châtaignier, charme, merisier, tilleul, orme, alisier, sorbier, bouleau, seront promus au sein de la parcelle afin d’obtenir un mélange fonctionnel, diversifié et robuste. La qualité de tiges d’avenirs bien identifiées sera travaillée ponctuellement dans le respect des processus naturels.

Futaie irrégulière mixte (étage montagnard)

L’étage montagnard est naturellement celui d’une sapinière hêtraie équilibrée, mélange fonctionnel entre le hêtre, le sapin pectiné, l’érable sycomore et en fonction de l’altitude un cortège d’essences feuillus (tilleul, alisier blanc, merisier, chênes, frêne, orme, sorbier, bouleau) et résineuses (épicéa commun, mélèze, pin sylvestre). L’épicéa, essence subalpine à prospection racinaire superficielle, a été jusqu’ici favorisée par la sylviculture à l’étage montagnard. Aujourd’hui affaiblie par le déficit hydrique et le développement du typographe, cette essence régresse et ne sera plus promue systématiquement au détriment d’autres essences du cortège.

Cet itinéraire sera selon le tour de table de gestionnaires forestiers locaux l’itinéraire incontournable des massifs du Grand Annecy. Il vise à promouvoir l’étagement des peuplements en s’appuyant sur la diversité existante. Un travail progressif sera privilégié même en cas de problème sanitaire.

Futaie régularisée résineuse vers une futaie irrégulière mélangée

Les futaies à dominante résineuse sont aujourd’hui de deux natures sur le territoire :

  • les pessières et sapinières d’altitude issues de régénération naturelle et/ou de plantation ;
  • les plantations d’épicéa en basse altitude.

Dans les deux cas, le milieu a été simplifié. La sylviculture a favorisé l’épicéa, pratique qui a entrainé une homogénéisation du milieu à l’origine d’une certaine fragilité. Dans certains cas, ces peuplements ont été également fortement anthropisés avec une dégradation notable du fonctionnement de l’écosystème (tassement de sol, homogénéité génétique, densité…). Ces peuplements sont donc particulièrement sensibles aux effets de l’évolution climatique (séquence stress hydrique et scolyte typographe).

L’itinéraire proposé ici vise à enclencher une complexification et un renouvellement progressif de ces pessières. L’hétérogénéité du peuplement sera recherchée : présence d’essences cicatrisantes, relais générationnel, robustesse et complémentarité fonctionnelle. Ces peuplements peuvent en effet permettre l’acquisition d’une régénération naturelle diversifiée. Les épisodes de dépérissement diffus et progressifs peuvent également permettre le développement d’une dynamique cicatrisante très intéressante. Il s’agit de maintenir autant que possible le couvert forestier afin de préserver une ambiance et une hygrométrie favorable au renouvellement. Ce afin d’éviter toute nouvelle source de stress (entrée de chaleur, effet lisière…) qui constituerait une perturbation supplémentaire pour l’épicéa.

Cet itinéraire de gestion est également à même de favoriser progressivement la présence des prédateurs naturels du scolytes par la présence de bois mort et de niches écologiques variées (exemple : écorces profondes du pin sylvestre pour le clairon, présence des feuillus pour l’avifaune …)

Les forêts du Grand Annecy en images

Les collectivités partenaires

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Les forêts accompagnées par Sylv’ACCTES

Une approche globale déclinée à des échelles locales : les actions de sylviculture sont adaptées à chaque massif et à leur problématique.

Sylv’ACCTES est aujourd’hui déployée sur trois régions : Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Grand Est.
Elle expérimente son dispositif en Bourgogne-Franche-Comté et Ile de France