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Forêts du Gâtinais français
Nos actions sur le massif
Le contexte
Situé au Sud de la région Île-de-France et comptant parmi les 4 parcs naturels régionaux (PNR), le Parc Naturel Régional du Gâtinais français regroupe près de 69 communes et s’étend sur plus de 75 000 ha. Ce Parc, créé en 1999, est couvert à près de 31% de forêts dont 81% de forêts privées. Ces dernières s’imbriquent plus largement dans une mosaïque de milieux composée de terres agricoles, de zones humides, de milieux naturels ouverts et de zones urbaines. Ces paysages contrastés ainsi que la particularité de son sous-sol (composé essentiellement de sable et de grès) justifient ainsi son surnom de « pays des mille clairières et du grès ».
Près de 24 000 ha couvèrent par les forêts
Le territoire se compos majoritairement de massifs de plaine (Massif des trois Pignons, Bois de la Commanderie), mais également de boisements de coteaux et de boisements de fonds de vallées (Essonne, Juine). Dominées essentiellement par des essences feuillues comme les chênes (52%), les forêts du territoire présentent aujourd’hui un déficit de gestion. Aujourd’hui, seul 11% des forêts du territoire sont couverts par un document de gestion. Plusieurs raisons : faible accessibilité des parcelles forestières, faible valorisation locale du bois et forte fréquentation des massifs par le public. Ces freins à la gestion s’additionnent à l’intensification des épisodes de sécheresses, responsables du dépérissement sur le massif d’un bon nombre d’essences aussi bien feuillues que résineuses.
Taillis de robinier et châtaignier : renouvellement & amélioration
Conversion en futaie sur souche
Le robinier faux acacia et le châtaignier commun couvrent une partie des peuplements balivable du territoire. Ces essences, au caractère pionnier, sont très dynamiques dans le jeune âge et tendent à étouffer rapidement toute diversité ligneuse naturellement présente. Ainsi, la mise en lumière brutale du sol favorisée par les fortes coupes, propres au régime historique de taillis, favorise la prolifération du robinier et du châtaignier au sein des forêts du territoire conduisant progressivement à la formation de peuplements monospécifiques peu résilients et vulnérables aux perturbations (biotiques ou abiotiques).
Aujourd’hui, les gestionnaires souhaitent recourir à une sylviculture dynamique pour répondre au caractère envahissant de ces essences (notamment dans le jeune âge). Dans un premier temps, l’objectif est de maintenir la diversité en place avant de travailler à son profit. La mise en œuvre d’éclaircies successives au sein du peuplement adulte assurera l’amélioration de ces taillis (sélection des tiges les mieux conformées) et donc une meilleure valorisation des produits bois. Tout en favorisant le développement d’un sous-étage diversifié.
A noter également que l’absence de coupe définitive en fin de cycle évitera la stimulation de la régénération végétative des robiniers / châtaigniers et donc de compromettre les efforts réalisés en faveur du maintien de cette diversité.
Peuplements balivable feuillus du territoire
Historiquement constituées de peuplements balivable (56% de mélange futaie et taillis) en vue de répondre aux enjeux de production de bois de chauffage et de bois d’œuvre, les forêts feuillues du territoire (73% des forêts du territoire) sont aujourd’hui associées à une forte biodiversité. Situés essentiellement sur des stations gréseuses ou sableuses, ces peuplements pauvres sont aujourd’hui faiblement valorisés et présentent un déficit de gestion.
Par conséquent, le premier objectif des gestionnaires est d’assurer l’amélioration de ces peuplements (on parle alors de conversion en régime de futaie) en sélectionnant et en travaillant au profit des tiges les mieux conformées afin de générer un produit bois fortement valorisable tout en accentuant le mélange d’essences. En effet, la majorité des peuplements balivable du territoire se situant sur station acide (chênaies acidophiles, …), la diversité ligneuse y est amoindrie. Ainsi, la gestion portée par les forestiers vise à créer des conditions optimales à l’émergence d’une régénération naturelle adaptée et diversifiée en s’appuyant, si besoin, sur des enrichissements par points d’appuis (densité de 300 plants/ha maximum) en vue d’atteindre le mélange d’essences souhaité.
L’autre objectif, cette fois-ci optionnel, est d’assurer l’étagement et la structuration progressive du peuplement en vue de conserver une continuité temporelle du couvert forestier. Le maintien d’un couvert forestier permanent étant primordial dans la préservation d’un microclimat favorable au bon développement des peuplements forestiers à différents stades biologiques, mais également en vue de préserver la qualité et la bonne fonctionnalité des sols forestiers.
Photos ©PNR Gâtinais français et Thierry Houyel
Les forêts du territoire en images
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Les forêts accompagnées par Sylv’ACCTES
Une approche globale déclinée à des échelles locales : les actions de sylviculture sont adaptées à chaque massif et à leur problématique.
Sylv’ACCTES est aujourd’hui déployée sur trois régions : Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Grand Est.
Elle expérimente son dispositif en Bourgogne-Franche-Comté et Ile de France.