Forêts du Bas-Dauphiné Bonnevaux
Nos actions sur le massif
Convertir les peuplements feuillus en futaie irrégulière
Le contexte des forêts du Bas-Dauphiné Bonnevaux
Le massif de Bas-Dauphiné Bonnevaux est marqué par quelque 300 étangs, zones humides et cours d’eau. Les peuplements de ces forêts sont composés en grande majorité de feuillus. Le taillis est le plus représenté sur le territoire de la Charte Forestière. Actuellement, la valorisation du bois local se fait en grande partie en bois de chauffage, bois énergie et en production de piquets. La forêt est aussi un lieu de loisirs. Un lieu d’accueil pour de nombreux randonneurs, cavaliers, vététistes, chasseurs et pêcheurs.
Par conséquent, la mise en place d’une gestion multifonctionnelle, valorisant le bois d’œuvre et répondant aux enjeux socio-économiques, climatiques et d’accueil de biodiversité, est un enjeu majeur.
Objectif : des forêts aux multiples étages
Le premier itinéraire soutenu par Sylv’ACCCTES vise à installer une gestion à couvert continu. L’objectif est de dessiner des forêts aux multiples étages. Elles rempliront ainsi un rôle permanent de protection des sols, de la ressource en eau, des paysages. L’amélioration de la qualité de ces peuplements, via le recrutement de tiges d’avenir diversifiées, permettra de structurer ces taillis ou TSF en futaies sur souche. Cela favorisera progressivement l’irrégularisation des houppiers et des classes de diamètre. Les gestionnaires s’appuieront sur la dynamique naturelle intéressante de ces peuplements pour obtenir un mélange équilibré à tous les étages et une structure de peuplement hétérogène et résiliente face aux aléas biotiques et abiotiques. Les chênes sessile, pédonculé et pubescent et le châtaignier sur les meilleures stations, ont été identifiés comme essences objectifs. Ils seront menés en mélange avec le hêtre, l’érable sycomore, le charme, le merisier, l’alisier, l’orme et d’éventuels résineux présents en régénération naturelle.
Irrégulariser et diversifier des peuplements résineux
Les plantations face au changement climatique
Ces plantations monospécifiques (environ 50 ha) de douglas, d’épicéa ou de pins (sylvestre, weymouth, laricio) sont aujourd’hui les plus vulnérables face au changement climatique. Les effets de concurrence intraspécifique, l’artificialisation du milieu -notamment des sols-, la structure monospécifique et monoétage de ces plantations, les exposent aux effets de stress hydriques répétés. Les ravageurs spécifiques profitent par ailleurs de la fragilité et de la simplification de ces milieux.
Objectif : amener d’autres essences
Le premier objectif est de diversifier ces plantations en amenant au minimum 40 % d’essences alternatives à celle dominante. Par la préservation de semenciers feuillus, l’acquisition et le travail d’une régénération naturelle équilibrée feuillue et résineuse, par le travail de jeunes perches de feuillus diversifiées, le gestionnaire amènera progressivement une proportion intéressante de chêne, d’érable, de charme, de merisier, de hêtre et de châtaignier. Les peuplements résineux en seront ainsi diversifiés.
Le gestionnaire veillera à préserver le couvert forestier. Il visera progressivement l’étagement de la structure du peuplement. Complexification et diversification stimuleront la fonctionnalité de l’écosystème. Elles permettront de pérenniser ces peuplements malgré le contexte climatique. La production de bois d’œuvre, la protection des sols, l’accueil de biodiversité, la préservation de la ressource en eau et tous les services associés, seront par conséquent durablement assurés. L’enrichissement pourra venir compléter localement la dynamique de régénération naturelle. Il accélérera la diversification feuillue ou apportera une essence résineuse alternative à l’essence dominante.
Sylv’ACCTES est déployée dans les forêts du Bas-Dauphiné Bonnevaux depuis 2020. 122,3 hectares de travaux ont été réalisés*, soit 75505 euros investis dans la forêt de demain.
*Chiffre arrêté à novembre 2024
Les forêts du territoire en images
Les collectivités partenaires
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Les forêts accompagnées par Sylv’ACCTES
Une approche globale déclinée à des échelles locales : les actions de sylviculture sont adaptées à chaque massif et à leur problématique.
Sylv’ACCTES est aujourd’hui déployée sur trois régions : Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Grand Est.
Elle expérimente son dispositif en Bourgogne-Franche-Comté et Ile de France.
