Comment Sylv’ACCTES et l’Office national des forêts (ONF) travaillent ensemble ? Qu’est-ce que cela signifie sur le terrain et pourquoi cette collaboration depuis la création de Sylv’ACCTES ? Nous avons interrogé Eric Dubois, adjoint du directeur territorial Auvergne Rhône-Alpes à l’ONF.
Un partenariat historique…
L’ONF est engagé aux côtés de Sylv’ACCTES depuis ses débuts pour soutenir son action au profit de la préservation des forêts. Les indicateurs Sylv’ACCTES (carbone (BAP©), biodiversité (BBP©) et socio-économie (BCP©)) ont d’ailleurs été développés en collaboration avec les acteurs forestiers dont l’ONF, mais aussi le CNPF, la DRAAF-SERFOBE et les associations de protections de la nature (FRAPNA/LPO/REFORA) en parallèle à la création en 2015 de l’Association en Auvergne Rhône-Alpes.
Qu’est-ce qui a amené l’ONF à travailler avec Sylv’ACCTES ?
« S’intéresser à un itinéraire technique dans sa globalité correspond à notre philosophie. Rapprocher la société civile de la forêt, le milieu urbain du milieu rural : cela entre aussi en résonnance avec l’ONF. »
Comment se passe concrètement cette collaboration ?
« L’ONF est prescripteur de travaux dans les forêts publiques; aussi, nous recueillons et consolidons les dossiers de demande d’aides avant de les transmettre à Sylv’ACCTES. Nous participons également à l’élaboration de PST et faisons partie du Comité scientifique et technique de Sylv’ACCTES. L’arrivée de Sylv’ACCTES sur un nouveau territoire est toujours très bien accueillie par les agents ONF. C’est un dispositif souple, rapide et qui est cohérent avec la réalité du terrain. »
Qu’est-ce qu’apporte Sylv’ACCTES pour un acteur de la filière bois-forêt comme l’ONF ?
« Dans le milieu de la forêt, Sylv’ACCTES permet de faire un pas de côté. L’association apporte un regard neuf et elle parvient à fédérer tout le monde autour de valeurs communes. Les concertations locales sont aussi l’occasion de parler forêt avec des instances avec lesquelles nous n’avons pas forcément de rapport. Sylv’ACCTES fait émerger les projets sylvicoles avec les élus, c’est aussi précieux. »
Comment la relation entre les deux entités est-elle amenée à évoluer ?
« Nous suivons attentivement l’évolution géographique de Sylv’ACCTES dans de nouvelles régions ainsi que dans des territoires hors de notre zone ONF AuRA parce qu’il y a une logique à voir se développer le dispositif. C’est le cas notamment pour l’Allier. Nous allons également suivre le bilan des premiers PST qui arrivent à leur terme après 3 ans.
Par rapport au Plan de Relance adapté au reboisement en forêts sinistrées de grande ampleur, les programmes Sylv’ACCTES, comme celui de Forêts en crise climatique, nous conviennent bien car ils sont cohérents voire parfois plus adaptés.
La force de l’Association est aussi de solliciter des financements publiques et privés, elle parvient à toucher des collectivités urbaines qui peuvent avoir plus de moyens et c’est intéressant. Quant aux entreprises, notre approche sur le carbone (Ndlr : Label bas-carbone du MTE) est différente mais cela est clair pour les dirigeants. »