La forêt de Grand Est face au changement climatique

La forêt en Grand Est

En Grand Est, la forêt couvre 1 951 000 hectares, soit près de 34 % du territoire régional. Son un taux de boisement est plus élevé que la moyenne nationale (31 %), avec toutefois des disparités importantes sur le territoire. Avec un dixième des forêts de la métropole, le Grand Est est la quatrième région la plus boisée de France en termes de surface. Elle se trouve derrière la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes.

2022 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis 1900. La situation sanitaire des peuplements du Grand Est est difficile à qualifier tant les conditions climatiques ont été souvent contrastées : tantôt favorables, tantôt très défavorables aux forêts.

Après une année 2021 reconnue comme « un répit » dans l’exposition des forêts au dérèglement climatique d’une façon générale, les forêts ont dû supporter en 2022, vagues de chaleur et déficits hydriques. Les effets ont été observables dès la fin du mois de juillet (flétrissement, rougissement-jaunissement et chutes foliaires parfois encore vertes). Les essences les plus touchées par des phénomènes de dépérissement sont actuellement le hêtre et l’épicéa commun. Les plantations de 2022 se soldent également par un mauvais taux de reprise (à peine plus de 50%), à la suite d’un été sec défavorable à la reprise et à la croissance des jeunes plants.

Sylv’ACCTES en Grand Est : améliorer, diversifier, restaurer

Dans le Grand Est, l’expérimentation du dispositif Sylv’ACCTES a été lancée au printemps 2022, en partenariat avec la Région. Six territoires se sont portés candidats pour engager la démarche du Projet Sylvicole Territorial Sylv’ACCTES : le Pays Barrois (zone de Bar le Duc), le Pays Terre de Lorraine (entre Toul et Nancy), la Déodatie Remiremont (Saint-Dié-des-Vosges, Epinal), le Parc Naturel Régional des Ardennes, le Parc National de Forêts et l’Eurométropole de Strasbourg.

Dans l’ensemble des travaux menés sur les différents territoires partenaires, les concertations ont abouti à des propositions techniques. Elles visent à accompagner la transition climatique désormais en cours.

L’action de Sylv’ACCTES consiste donc majoritairement à améliorer la résilience et la fonctionnalité des peuplements. Et ce, en favorisant le mélange d’essences et en travaillant la diversité de la régénération (par voie naturelle ou par plantation). L’évitement de la coupe définitive et la conservation d’un certain nombre d’arbres à enjeux socio-environnementaux ainsi que de surréserves veillent au maintien de semenciers et d’une ambiance forestière. Tous deux sont favorables au renouvellement adapté de ces peuplements. De manière générale, l’adoption d’une sylviculture adaptative et progressive permet le maintien des paysages, de la biodiversité et de la fonctionnalité du sol, et de limiter les risques naturels (glissements de terrain, crues, …).

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