Massif du Beaujolais

Objectif forestier (sur 3 ans) : 150 ha

Travaux forestiers réalisés

0 ha

Montant d'aide Sylv'ACCTES visée (sur 3 ans) : 100 000€

Montant d'aide Sylv'ACCTES accordée

0 €

Nos actions sur le massif

Entité montagneuse du département du Rhône, le massif du Beaujolais se distingue par une diversité de paysages, modelés par les influences géologiques, climatiques et humaines. A l’Ouest, les monts du Beaujolais forment le Beaujolais vert, avec ses vallons encaissés, ses forêts et ses pâtures. A l’Est, les reliefs s’adoucissent. Ici, s’étendent les vignobles mondialement connus du Beaujolais rouge, et le Beaujolais des Pierres dorées, son équivalent méridional où domine la célèbre pierre calcaire. Enfin, la vallée est plus urbanisée en arrivant vers Villefranche-sur-Saône, et les dernières prairies inondables constituent les vestiges des activités agricoles traditionnelles. 

Le massif forestier du Beaujolais couvre environ 32% du territoire, soit une surface de 55 000 ha. Il est composé à 96% de forêts privées, avec près de 14 000 propriétaires différents. La dynamique forestière est jeune sur le massif. Les structures de peuplement majoritaires sont les futaies régulières de douglas et les taillis feuillus de chênes, châtaignier, érables et merisier. On recense plus de 600 zones humides sur le territoire. Elles contribuent à la préservation de la qualité de l’eau et de la biodiversité. Le massif forestier joue également un rôle social important. A proximité de l’agglomération lyonnaise, il est fréquenté par de nombreux randonneurs et vététistes.

Irrégularisation et diversification des peuplements résineux et mixtes

Les plantations de douglas dominent le massif forestier du Beaujolais vert. Ces peuplements sont majoritairement menés en système régulier sur des cycles sylvicoles courts s’achevant par un renouvellement par coupe rase et reboisement. Ces peuplements monospécifiques et monostratifiés (un seul étage d’arbres au même stade de développement) sont aujourd’hui particulièrement vulnérables et sensibles aux effets combinés de sécheresse, chaleurs estivales et attaques de ravageurs spécifiques.

Les gestionnaires du massif ont souhaité proposer une alternative de gestion visant à irrégulariser et diversifier progressivement ces peuplements forestiers. Les éclaircies jardinatoires, patientes et prudentes, permettront le maintien du couvert forestier, une mise en lumière progressive du sous étage et l’obtention d’une régénération naturelle diversifiée (douglas, sapin, chênes, érables, alisier, châtaignier, hêtre, merisier…). Le gestionnaire cherchera progressivement à obtenir une diversité de classes de diamètre au sein du peuplement adulte de douglas et sapin pectiné. Il travaillera la qualité des plus beaux sujets sur un cycle long. Il travaillera également l’équilibre feuillu résineux et la qualité dans le jeune âge par des interventions ciblées à différents stades biologiques.

Conversion de peuplements feuillus (Taillis ou TSF - taillis sous futaie - ou autre) en futaie irrégulière

Les peuplements feuillus couvrent plus de 15 000 hectares du territoire du Beaujolais. Ils se présentent aujourd’hui sous la forme de taillis ou TSF appauvris d’un point de vue sylvicole, mais aux dynamiques naturelles riches et diversifiées. Ces propriétés sont souvent délaissées du fait d’une perte de culture forestière constatée au sein du massif. Elles font simplement l’objet de prélèvements ponctuels pour le bois de chauffage. Les gestionnaires en capacité d’accompagner les propriétaires sur une trajectoire de sylviculture fine et technique, visant l’amélioration du fonctionnement et de la qualité de ces peuplements, sont aujourd’hui peu nombreux.

Les objectifs dans le cadre de Sylv’ACCTES sont l’amélioration de la qualité de ces peuplements, via le recrutement de tiges d’avenir diversifiées (les identifier et travailler à leur profit), et l’irrégularisation progressive des houppiers et des classes de diamètre. Les gestionnaires s’appuieront sur les dynamiques naturelles intéressantes de ces peuplements pour obtenir un mélange équilibré à tous les étages et une structure de peuplement hétérogène et résiliente face aux aléas biotiques et abiotiques. Un équilibre sera recherché entre le chêne, le châtaignier, l’érable, le merisier, l’alisier torminal et autres essences présentes de manière spontanée au sein des peuplements.

Les collectivités partenaires