



Massif des Chambaran

Objectif forestier (sur 3 ans) : 150 ha
Travaux forestiers réalisés
58 ha
Montant d'aide Sylv'ACCTES visée (sur 3 ans) : 80 000€
Montant d'aide Sylv'ACCTES accordée
21 072 €
Nos actions sur le massif
Conversion de peuplements feuillus (Taillis ou TSF ou autre) en futaie irrégulière (2 200 ha)
Traditionnellement, le châtaignier, essence emblématique du massif (80% des surfaces), était traité en taillis impliquant des petites coupes rases régulières de jeunes peuplements. Cette pratique était principalement destinée à fournir des piquets pour les élevages. Aujourd’hui, pour répondre aux besoins de la filière bois énergie, l’exploitation s’est intensifiée avec des surfaces de coupes rases de plus en plus importantes. Ce nouveau mode d’exploitation ne tient plus compte de la capacité des peuplements à produire des bois de qualité et a un impact très négatif sur les paysages. De plus, il implique l’utilisation d’engins lourds qui tassent les sols et affectent fortement la capacité des forêts à se renouveler.
L’itinéraire soutenu par Sylv’ACCCTES vise à proposer une alternative en installant une gestion à couvert continu. L’objectif de cette trajectoire sylvicole est de dessiner une forêt aux multiples étages remplissant un rôle permanent de protection des sols, de la ressource en eau, des paysages. L’amélioration de la qualité de ces peuplements, via le recrutement de tiges d’avenir diversifiées, permettra de structurer ces taillis ou TSF en futaies sur souche, puis progressivement l’irrégularisation des houppiers et des classes de diamètre. Les gestionnaires s’appuieront sur la dynamique naturelle intéressante de ces peuplements pour obtenir un mélange équilibré à tous les étages et une structure de peuplement hétérogène et résiliente face aux aléas biotiques et abiotiques. Les chênes sessile, pédonculé et pubescent et le châtaignier sur les meilleures stations ont été identifiés comme essences objectifs. Ils seront menés en mélange avec le hêtre, l’érable sycomore, le charme, le merisier, l’alisier, l’orme et d’éventuels résineux présents en régénération naturelle.
Irrégularisation et diversification des peuplements résineux
Ces plantations monospécifiques (environ 100 ha) de douglas, d’épicéa ou de pins (sylvestre, weymouth, laricio) sont aujourd’hui les plus vulnérables face au changement climatique. Les effets de concurrence intraspécifique, l’artificialisation du milieu et notamment des sols ainsi que la structure monospécifique et monoétage de ces plantations les exposent tout particulièrement à subir les effets de stress hydriques répétés et de ravageurs spécifiques profitant de la fragilité et de la simplification de ces milieux.
Le premier objectif affiché est ici de diversifier ces plantations en amenant au minimum 40 % d’essences alternatives à l’essence dominante. Par la préservation de semenciers feuillus, l’acquisition et le travail d’une régénération naturelle équilibrée feuillue et résineuse, par le travail de jeunes perches de feuillus diversifiées, le gestionnaire amènera progressivement une proportion intéressante de chêne, d’érable, de charme, de merisier, de hêtre et de châtaignier afin de diversifier ces peuplements résineux. Le gestionnaire veillera à préserver le couvert forestier et visera progressivement l’étagement de la structure du peuplement. Complexification et diversification stimuleront progressivement la fonctionnalité de l’écosystème et permettront de pérenniser ces peuplements malgré le contexte climatique. La production de bois d’œuvre, mais également la protection des sols, l’accueil de biodiversité, la préservation de la ressource en eau et tous les services associés seront ainsi durablement assurés. En dernier recours, l’enrichissement pourra venir compléter localement la dynamique de régénération naturelle, accélérer la diversification feuillue ou apporter une essence résineuse alternative à l’essence dominante.