


Massif de l'Aubrac

Objectif forestier (sur 1 an) : 40 ha
Travaux forestiers réalisés
8 ha
Montant d'aide Sylv'ACCTES visée (sur 1 an) : 20 000€
Montant d'aide Sylv'ACCTES accordée
1 807€
Nos actions sur le massif
Irrégularisation et diversification des peuplements résineux
A l’instar de l’ensemble des territoires du Massif central, l’Aubrac a été marqué par la réalisation de boisements en résineux allochtones au travers du Fond Forestier National. Ces boisements ont majoritairement été réalisés en Douglas ou en Epicéa commun. Ces plantations arrivent, aujourd’hui, à maturité dans un contexte d’incertitude majeure sur leurs devenirs. Le changement climatique, la lourdeur des investissements pour un renouvellement en plein par plantation, la nécessité de tendre vers une gestion multifonctionnelle sont autant de facteurs qui questionnent les choix de gestion possible.
Les deux objectifs principaux de l’itinéraire sylvicole retenu par le territoire sont l’irrégularisation et la diversification progressive de ces peuplements résineux. La sylviculture irrégulière permettra d’obtenir, en s’appuyant sur la régénération naturelle, une diversité de structure et un degré de mélange apportant résilience et fonctionnalité à ces forêts. Le Mélèze et le Douglas pourront occuper jusqu’à 60% du couvert. Ils seront accompagnés d’autres essences résineuses (Sapins, Pins, Cèdres …) et feuillues (Erable, Hêtre, Alisier, Chêne, Merisier…).
Amélioration des taillis de châtaignier
Le Châtaignier occupe une place prépondérante, à basse altitude, dans les vallées du Lot, de la Truyère et de leurs affluents (boraldes). Présents sous forme de taillis, souvent issus d’anciens vergers, les peuplements en question présentent des potentialités intéressantes (production et valorisation) sur les meilleures stations malgré une situation sanitaire en dégradation constante.
Le maintien du Châtaignier, sur ces stations adéquates, repose aujourd’hui sur la dynamisation de la sylviculture grâce à une logique d’amélioration après rajeunissement. C’est donc tout l’enjeu de cet itinéraire qui permettra d’améliorer la valorisation du bois de châtaignier en visant la production de petits billons au profit de la filière bois locale.
Amélioration et renouvellement des peuplements feuillus en gestion irrégulière ou régulière avec régénération naturelle
Les peuplements de feuillus autochtones couvrent aujourd’hui une majeure partie du territoire. Faute de gestion, ces peuplements ont tendance à s’uniformiser et à se régulariser. Actuellement dominés par le Hêtre, ces peuplements pourrait devenir vulnérables face à l’évolution climatique. Les rares interventions sur ces peuplements sont souvent des coupes rases, préjudiciables sur le plan paysager et écologique, et n’offrant qu’une faible valorisation de ces bois feuillus.
L’itinéraire soutenu par Sylv’ACCTES vise à améliorer et renouveler progressivement ses peuplements. L’objectif est à nouveau de diversifier les essences en favorisant la présence du Chêne sessile et en maitrisant celle du Hêtre commun. Ces feuillus seront naturellement accompagnés par le Pin sylvestre, le Bouleau, le Frêne et d’autres essences autochtones. Deux objectifs sylvicoles sont proposés par cet itinéraire : une gestion en futaie irrégulière ou une gestion régulière avec renouvellement par régénération naturelle.
Sylvo pastoralisme : amélioration des peuplements de Pin sylvestre
Les peuplements de Pin sylvestre, historiquement morcelés au sein de parcellaires agricoles, font l’objet d’une pratique sylvo-pastorale empirique. Cette pratique, délaissée depuis plusieurs décennies, retrouvent aujourd’hui une pertinence au vu de certains enjeux (risque incendie, maintien des paysages…). La dégradation de l’équilibre fourrager des exploitations liées aux sécheresses successives entrainant une recherche de surfaces à faucher, cette pratique représente surtout une alternative au défrichage.
Au travers de cet itinéraire, les acteurs forestiers du territoire ont souhaité préserver et valoriser ces forêts de Pins sylvestre, paysage emblématique de la région et gros réservoir de bois d’œuvre pour la filière locale. Ainsi, une trajectoire de gestion permettant de concilier amélioration, conduite sylvo-pastorale et renouvellement par régénération naturelle (avec possibilité d’enrichissement) a été dessinée par les gestionnaires du massif.